dimanche 26 avril 2009

La jeune fille de Budapest


Dans la brume tiède d'une haleine de jeune fille, j'ai pris place.
Je me suis retiré, je n'ai pas quitté ma place.
Ses bras ne pèsent rien.
On les rencontre comme l'eau.
Ce qui est fané disparaît devant elle.
Il ne reste que ses yeux.
Longues belles herbes, longues belles fleurs croissaient dans notre champ.
Obstacle si léger sur ma poitrine, comme tu t'appuies maintenant.
Tu t'appuies tellement, maintenant que tu n'es plus.



(Issu du recueil "Plume")
(Illustration du peintre André Patte, "jeune fille rousse")


Nous avons choisi cette image du peintre André Patte car elle représente une jeune fille qui illustre bien ce poème. En effet, dans celui-ci, Michaux nous dit que tout ce qui est fâné disparait devant elle, et nous pouvons voir que la jeune fille et le fond de la peinture sont colorées, elle fait donc disparaître ce qui est fané et rend tout joyeux et coloré.
De plus, nous trouvons que la jeune fille du tableau représente la légèreté, tout comme la jeune fille de Budapest.