Icebergs, sans garde-fou, sans ceinture, où de vieux cormorans
Abattus et les âmes des matelots morts récemment viennent s'accouder
Aux nuits enchanteresses de l'hyperboréal.
Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel,
Enrobés dans la calotte glaciaire de la planète Terre.
Combien hauts, combien purs sont tes bords enfantés par le froid.
Icebergs,Icebergs, dos du Nord-Atlantique, augustes Bouddhas gelés
Sur des mers incontemplées. Phares scintillants de la Mort sans issue, le
Cri éperdu du silence dure des siècles.
Icebergs, Icebergs, Solitaire sans besoin, des pays bouchés, distants,
Et libres de vermines. Parents des îles, parents des sources, comme je
Vous vois, comme vous m'êtes familiers...
(Issu du recueil "la nuit remue")
ANALYSE:
- Ce poème est écrit en prose et constitué de quatre strophes.
- La structure du deuxième, troisième et quatrième paragraphe se ressemble fort. Chacun comprend deux phrases; la première verbale et la seconde non verbale.
- Beaucoup de comparaisons et de métaphores sont présentes, ainsi que des allégories et des personnifications.
Ce poème compare les icebergs aux religions et cultes terrestres mais Michaux les imagine aussi solitaires et reculés.
- Ce poème est écrit en prose et constitué de quatre strophes.
- La structure du deuxième, troisième et quatrième paragraphe se ressemble fort. Chacun comprend deux phrases; la première verbale et la seconde non verbale.
- Beaucoup de comparaisons et de métaphores sont présentes, ainsi que des allégories et des personnifications.
Ce poème compare les icebergs aux religions et cultes terrestres mais Michaux les imagine aussi solitaires et reculés.